dimanche 7 septembre 2008

Semiotical Underground Global Fighting Machine


http://www.flickr.com/photos/olivier-tibloux/399661387/in/set-72157604833158725/)



La mutinerie est une machine de guerre métaphysique contre le système général du monde, contre l'ennui et le vide des sociétés modernes.
Le système moderne revendique quatre objectifs:

-La PAIX, en mettant toutes les énergies au service de la production de richesse.
-Le BONHEUR individuel par la liberté de chacun de le construire et d'en avoir les ressources.
-Le DROIT comme règne, appelé État de Droit ou démocratie
-Le libre MARCHE garantie de l'EQUILIBRE du système.

La guerre de tous contre tous et le droit de tous sur tout est en train d'établir une tyrannie nouvelle, beaucoup plus puissante, difficile à nommer et à décrire, et aussi dangereuse que celles qui l'ont précédé. La tyrannie floue. Bref, que le projet libéral est de plus en plus éloigné de la route réelle du libéralisme, qui est la vraie "route de la servitude". Cet accomplissement logique du système, que nous nommons son entéléchie, n'est pas les projets et les désirs des promoteurs, mais la réalité de sa voie.

Les énergies mises au service de la production sont en réalité une maximisation permanente du déploiement de puissance. Le vecteur de l'entéléchie libérale est cette recherche obscure, aveugle, inconsciente, de maximisation de la puissance. Le système a une réalité organique parasitaire, où les fonctions d'assimilation, d'excrétion et de reproduction annihilent les fonctions nerveuses qui deviennent des survivances. Il est ingouvernable et ingouverné, malgré les leviers disponibles. C'est un navire massif au gouvernail affaibli, porteur d'une inertie indéfinie, au fond inconnue de ses prétendus possesseurs. Cette énorme puissance qui devait rendre l'homme maître et possesseur de la Nature a rendu l'homme esclave de la puissance, alors même que depuis longtemps elle dévore l'homme, dans les guerres toujours recommencées, totales, inexpiables, sans négociations possibles, et dans les pollutions brutales ou lentes qui provoquent des mortalités cancéreuses de plus en plus évidentes et brutales. La mégamachine détruit les conditions de la vie biologique, celle du corps, mais aussi les conditions de dignité : elle arraisonne l'âme et l'esprit tant qu'elle peut. Car l'énorme puissance destructrice qui se déchaine si insidieusement ne peut vaincre l'esprit humain que par la mainmise sur les corps. Le corps est enserré par la santé, le politiquement corporellement correct.

Le crâne est une image douce associé à la fleur. Elle peut pousser dans l'œil.

L'immense production de richesses ne sert que dans le mythe à délivrer l'homme du travail et à permettre le loisir ; le client de Disneyland travaille à consommer comme au bureau, à l'usine, il travaille à produire. La faim et le déclassement restent des peurs profondes dans une société gorgée de biens. L'arrachement à l'antique malédiction du travail n'est nullement réalisée.

La liberté reste à conquérir. Voile!

Le dandysme, le parfum, le regard, le rayon vide et non vide, et le rire sont des voies bien plus que la moraline.

Et viva la muerte! A bientôt, amies et amis de toutes les mutineries!

Aucun commentaire: